Rien ne va plus au Parti de gauche. Les rangs militants se vident peu à peu dans le parti. Départs et démissions s’enchaînent. En cause, la gestion très centralisée du parti. “Tenu d’une main de maître” par Jean-Luc Mélenchon et sa garde rapprochée, il peine à maintenir le dialogue avec sa base militante.
C’est une longue débandade. En quelques mois, le Parti de gauche a perdu un adhérent sur quatre, à en croire le compte rendu du bureau national tenu les 18 et 19 janvier. Le parti, qui revendiquait 12 000 adhérents depuis 2012, aurait chuté à 9 000 adhérents à jour de cotisations en janvier 2014, quelques mois avant les élections municipales. Sollicitée, la direction du parti n’a pas tenu à s’expliquer. Une source proche justifie ce chiffre comme relevant de banales mises à jour administratives, les adhérents ne renouvelant pas à temps leurs adhésions.
Sauf que, comme les adhérents, une partie de la direction jette l’éponge. La démission de Corinne Morel-Darleux, fin juin, signe la fuite en avant d’une partie des cadres. L’ancienne secrétaire nationale à l’écosocialisme a annoncé son départ dans un courrier interne. Malgré une volonté visible d’apaisement, elle dit souhaiter «libérer (son) temps et (son) énergie des dérives de pratiques et d’enjeux personnels qui se sont hélas installés en interne» pour y préférer un «travail de terrain». Laurence Pache, secrétaire nationale à l’aménagement territorial, a également annoncé fin juin, selon Le Figaro, qu’elle quittait la direction du parti, dont elle n’accepte plus les “méthodes de travail et de fonctionnement“. Les deux intéressées ont refusé de s’exprimer.[…]
Certaines démissions sont particulièrement bruyantes. En février, plus d’une cinquantaine de militants d’Aquitaine a quitté le parti, pour contester la façon dont le candidat pressenti pour les municipales de Périgueux, Maurice Melliet, a perdu son investiture. Motif : il avait partagé un apéritif en présence de l’ancien maire UMP de Périgueux, Yves Guéna. […]
Le Point (Merci à jojo desouche)