En plein mois de Ramadan, le lieu de culte musulman de Tahiti a été frappé d’une décision de fermeture administrative, ordonnée par le maire de Papeete.
L’acte administratif est symptomatique d’un refus généralisé à Tahiti de l’implantation d’un lieu de culte musulman.
La décision municipale ponctue catégoriquement le raz-de-marée de contestation qui enfle depuis l’annonce, en octobre dernier, de l’implantation de ce lieu de culte musulman. Le refus du prosélytisme musulman est constant, épidermique, ferme et sans appel.
Depuis le 28 juin, le Centre islamique de Tahiti publie sur sa page Facebook une vidéo qui insiste sur la nécessité de ce projet de mosquée et présente quelques polynésiens prétendument convertis.
En réponse le lendemain, une tête de porc, du sang et des abats sont répandus sur le trottoir, à l’entrée de l’immeuble du 11 rue Gauguin, par un activiste.
Une autre pétition s’adresse directement au Président de la Polynésie française et demande “l’expulsion sans délai de M. Hicham El-Barkani”. Elle compte près de 5 000 signataires, dont celle du président sénateur Flosse lui-même.
Dans une Polynésie française profondément de foi chrétienne, ce projet musulman est confronté à l’adversité et au refus.
Tahiti.infos.com – merci Louise Chantilly.
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Ils étaient nombreux à manifester contre l’imam Hicham el-Barkani. Ils étaient 5000 d’après les organisateurs, 1200 selon la police, pour cette 2ème marche anti-mosquée. Ils réclamant l’expulsion du président du Centre islamique de Tahiti. Aucun débordement n’a eu lieu.
La manifestation a réuni plus de monde que celle organisée en novembre dernier. 350 personnes s’étaient alors rassemblées contre le projet de mosquée.