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Les antifascistes toulousains n’ont pas supporté la manifestation de Jour de colère le 4 avril dernier à Toulouse. Les face-à-face avec les CRS avaient été tendus. Épilogue devant le tribunal.

Alignés face au président Barrié qui préside l’audience à juge unique du tribunal correctionnel de Toulouse, cinq antifascistes assument. Au moins l’essentiel. «Nous n’étions pas là pour en découdre avec la police mais pour montrer nos désaccords avec les autres», prévient Jérémy, 31 ans, visage buriné par la vie.

Les autres, ce samedi 4 avril sur la place du Capitole au cœur de Toulouse, c’était Jour de colère. Une mouvance hétéroclite à la droite de l’extrême droite. «Ils sont contre tout si on s’attarde sur leurs slogans : les juifs, les PD, l’Ivg…», résume, sèchement, Me Julien Brel, avocat de trois antifascistes.

Entre l’ultra-gauche et l’extrême droite, les hommes de la CRS 14 venus de Bordeaux «et chargés d’éviter l’affrontement», rappelle le président Barrié. Face aux antifascistes révoltés par les provocations grossières de leurs ennemis jurés, la confrontation a tourné aux insultes, menaces et autres jets d’objets divers. D’où les interpellations. «J’étais là par hasard», jure sans trop y croire Kamal, 34 ans.

«Vous avez jeté une bouteille», annonce le président.

«Non. Les bouteilles je les avais dans le dos. Ça protège des coups de matraque !»L’élan de sincérité fait exploser des rires dans la salle. Même le président sourit.

Reda, venu à Toulouse «faire des courses» dit son avocate Me Grand, s’est retrouvé au milieu de la mêlée. «On m’a donné n fumigène. Je l’ai jeté…» Au poste. Théo, 19 ans, a mis un coup de pied à un CRS. «C’est vrai, la violence dessert nos idées…» Jérémy, vieux de la vieille du haut de ses 31 ans, est plus politique : «Les CRS ont pris parti. Les autres auraient dû être arrêtés.»…

La dépêche

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