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Chaque nuit, le train Venise-Paris, ce convoi de l’exil, traverse la Suisse. Parmi les passagers, des migrants prêts à tout pour rejoindre le nord de l’Europe.

Une foule bigarrée se presse dans la gare de Milan. Il est près de 23 h lorsque le train 220 arrive de Venise. Dans quelques minutes, il repartira pour Paris avec, à son bord, près de 600 passagers dont plus de la moitié sont montés dans la cité lombarde. Des touristes du monde entier se mêlent à des familles originaires d’Afrique, d’Asie ou du Moyen-Orient, mais surtout à des hommes seuls.

Ce convoi traverse chaque nuit la Suisse. Le «train fantôme», comme on l’appelle, effectue des arrêts techniques à Brigue, à Lausanne et à Vallorbe mais les passagers qui voudraient descendre sont rappelés à l’ordre. Des contrôleurs le surnomment aussi le «train de l’espoir». Afghans, Egyptiens, Tunisiens, et aujourd’hui Syriens tentent en effet leur chance pour rejoindre les eldorados européens.

D’autres sont clandestins. «Ils pensent qu’il y a moins de contrôles sur les trains nocturnes», résume Valentina Polizzi, de l’organisation Save the Children qui soutient notamment les familles fuyant la Syrie et affluant en masse des côtes du sud de l’Italie vers Milan. (…)

Avec ses collègues, il ne contrôle pas les passeports, mais signale aux douaniers qui le demandent les passagers sans papiers et provenant de pays considérés à risque (Egypte, Erythrée, Tunisie, Syrie…). (…)

Ce soir-là, quelques sans-papiers figurent dans le registre. A Domodossola, les douaniers italiens qui montent à bord procèdent au contrôle des passeports. Mais aucun passager n’est débarqué. «Les Italiens procèdent régulièrement à des contrôles mais ils laissent plus facilement passer les migrants car ils quittent le territoire», note un employé. (…)

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