Addendum 21 07 : Après avoir interdit une manifestation pro-palestinienne samedi à Paris, les autorités devraient finalement autoriser un nouveau rassemblement mercredi à 18h30 de la place de la République à Opéra.
«Le NPA a, avec d’autres, déclaré la manifestation de samedi mais leur dossier n’était pas assez solide notamment parce que leur service d’ordre n’était pas assez sérieux», déclare la préfecture auprès de metronews. La préfecture de police de Paris avait en effet interdit, vendredi 18 juillet, une manifestation pro-palestinienne prévue samedi dans la capitale, après les heurts survenus dimanche dernier devant deux synagogues parisiennes.
« Mais pour mercredi c’est le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Israéliens et Palestiniens qui déclare la manifestation. Nous les connaissons et nous savons qu’ils sont plus rigoureux sur la sécurité », ajoute l’institution qui dit étudier chaque demande au «cas par cas». Le CNPJD a en effet déjà organisé un rassemblement devant l’Assemblée nationale mercredi dernier. «Aucun incident n’a été déploré», ajoute la préfecture. Reste à savoir si les nouveaux affrontements qui ont lieu en marge d’une manifestation pro-palestinienne à Sarcelles ce dimanche, ne vont pas faire changer d’avis la préfecture.
Bientôt une nouvelle manifestation en soutien au peuple palestinien. Les organisateurs du rassemblement interdit à Barbès à Paris, qui s’est achevé samedi par des échauffourées entre casseurs et policiers, appellent à un nouveau rassemblement samedi prochain. Le rendez-vous sera place de la République.
Selon Youssef Boussoumah, l’un des porte-parole des manifestants, la déclaration devrait être déposée auprès de la préfecture de police avant la fin de la journée.
Youssef Boussoumah est membre fondateur du Mouvement des Indigènes de la République puis du Parti des Indigènes de la République.[NDLR, merci à Karma]
«Le cas de figure est le même: on ira manifester» même si le rassemblement est interdit, a ajouté Alain Pojolat, membre du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), lui aussi porte-parole.
Cette annonce intervient alors que Barbès vient tout juste d’effacer les stigmates des affrontements de la veille.
Interrogé par l’AFP, un haut responsable policier a défendu la stratégie des forces de l’ordre samedi : «L’un des objectifs était d’éviter les affrontements communautaires et il n’y en a pas eu». Le rassemblement a été cantonné «parce que si on avait laissé évoluer le cortège, il serait passé non loin de certaines synagogues». «Si un juif avait été pris à partie, si un pro-palestinien avait été tabassé ? Qu’est-ce qu’on nous aurait dit?», interroge ce policier, affirmant que les services de renseignement «avaient prévu plus de 10.000 personnes si la manifestation avait été autorisée».