Addendum 23 juillet : L’appel porte sur trois condamnations à des peines de prison avec sursis prononcées lundi, après des violences survenues en marge de la manifestation de soutien aux Palestiniens de Gaza de samedi.
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Addendum : Kenza et Mehmet, accusés à la barre
Kenza* [* Les prénoms ont été modifiés], née à Clichy et habitante d’Aubervilliers a 31 ans. Elle a été arrêtée samedi dernier à Barbès pour avoir participé à «une manifestation interdite» et pour avoir «lancé un projectile» contre les forces de l’ordre. Mehmet* est quant à lui, Kurde né en Turquie et n’a pas la trentaine. Cette fois-ci les autorités lui reprochent d’avoir participé à un attroupement illégal le même jour à Bastille et d’avoir été violent lors de son interpellation. Leur point commun : aucun des deux ne ressemble à ces casseurs capables de détruire le mobilier urbain, de jeter des pétards ou autres projectiles sur les CRS. Les deux prévenus partagent la même analyse : ils étaient là «au mauvais endroit au mauvais moment».
En exigeant quatre mois de prison ferme et six mois de travaux d’intérêt général pour Kenza, il ajoute : “Cette décision sera un signal pour les autres manifestations.»
Metronews
Trois peines de prison avec sursis et une relaxe ont été prononcées ce soir par le tribunal correctionnel de Paris lors des premiers procès en lien avec la manifestation pro-palestinienne interdite samedi dans la capitale, théâtre de violents débordements.
La peine la plus lourde, 10 mois avec sursis, a été prononcée contre un ingénieur de 33 ans, reconnu coupable de rébellion et de participation à un attroupement malgré les sommations de se disperser. L’homme, un père de famille au casier judiciaire vierge, qui comparaissait vêtu notamment d’une veste de costume beige, a été qualifié de “meneur” par le procureur de la République, qui avait requis six mois de prison ferme et un mandat de dépôt. La chambre 23-2 du tribunal correctionnel a prononcé la non-inscription de sa condamnation au casier judiciaire.
Un autre homme, informaticien de 33 ans et père de trois enfants, a écopé de 4 mois de prison avec sursis pour les mêmes délits ainsi que celui de dissimulation de son visage lors de la manifestation. Il a également été condamné à verser 1.150 euros à un policier, blessé à la suite de son interpellation. Le procureur avait requis quatre mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, à son encontre.
Devant la chambre 23-1 du tribunal correctionnel, une femme de 31 ans résidant à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) a été condamnée à six mois de prison avec sursis et 105 heures de travaux d’intérêt général, notamment pour violences sur les forces de l’ordre, en l’occurrence un jet de bombe lacrymogène.
Enfin, un prévenu, arrêté place de la Bastille alors que la manifestation avait lieu à Barbès, dans un autre quartier de la capitale, a été relaxé des faits de rébellion qui lui étaient reprochés.
Les quatre prévenus étaient jugés en comparution immédiate, une procédure accélérée. Sept autres personnes placées en garde à vue devaient être jugées mardi, toujours en comparution immédiate, pour des violences à l’encontre des forces de l’ordre lors de cette manifestation.