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Dans une tribune intitulée « Gaza : ici et là-bas… » où il passe en revue les raisons de l’exacerbation en France des tensions entre juifs et musulmans sur le conflit israélo-palestinien, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, ne peut s’empêcher de souligner le «rôle de l’extrême droite».

Confrontée à la brusque montée des tensions au Proche-Orient, la population vivant en France aurait pu jouer un rôle précieux. Plus forte communauté juive d’Europe, plus forte communauté arabo-musulmane d’Europe, la France avait des responsabilités et des ressources pour porter une voix qui ne soit pas celle de l’importation de la haine mais de l’exportation de la paix. C’est cela qui a failli, non seulement ces derniers jours mais depuis de trop nombreuses années.

La longue tradition de l’antisémitisme dans cette même société française, au point où un parti dont ce fléau est une des matrices peut réunir 25% des voix aux élections européennes.

A ces blocages, s’ajoute une composante fondamentale dans la société française : l’existence d’une extrême droite bien enracinée et qui, à chaque fois qu’elle renifle des tensions et de la haine, s’y jette comme la vérole sur le bas clergé. Encore que cette extrême droite ne sache plus parfois où donner de la tête entre son racisme antiarabe et son antisémitisme. Mais, chez ceux qui se vivent comme appartenant à tel ou tel camp, cette extrême droite peut être vécue comme une force d’appoint, au nom d’une alliance contre-nature et temporaire nouée en vertu de la théorie de l’«ennemi principal». […]

Libération

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