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Une heure trente. C’est la durée des  négociations entre, la mairie, les trois émissaires des demandeurs d’asile et des représentants du Collectif d’aide aux migrants, avant que la quarantaine d’hommes et de femmes expulsés de l’ancien siège de l’Adapei ne se décident à s’installer au camping municipal de Bourg-en-Bresse. Par humanité, et pour permettre à ces Kossovars et Albanais de vivre avec un minimum d’hygiène et de sécurité, la Ville avait proposé le jour même de l’expulsion, mardi 22 juillet, une solution d’urgence au camping. A condition que la préfecture prenne en charge la fourniture de tentes.

13 emplacements

Les services de l’Etat n’ont pas voulu utiliser les équipements dont ils disposent en cas de catastrophe ou de plan d’urgence, ils ont donc sollicité le Secours Populaire. André Buathier, président départemental, a fait le tour des « collègues» dans les départements voisins, « en vain ». Il a eu l’aval de la préfecture pour acheter dix-sept petites tentes de 2 ou 3 places chez Decathlon. « Elles nous seront remboursées d’une manière ou d’une autre », lui a-t-on promis. A 16h30, ce jeudi 24 juillet, André Buathier accompagné d’un autre bénévole, a donc déposé ces équipements sur une aire délimitée par de la rubalise à l’entrée du camping. « Cela représente treize emplacements », précisait le directeur du camping, inquiet à l’idée de devoir gérer la cohabitation de ces campeurs « d’urgence » avec la clientèle habituelle.

Des migrants qui ont débarqué plus nombreux que prévu. Une quinzaine de personnes « déboutées » du droit d’Asile s’est greffée à la quarantaine d’individus pour lesquels les abris de fortune ont été proposés. Le groupe ne voulait pas être morcelé : les uns sous les tentes, les autres en dehors. Les demandeurs d’asile et les militants du collectif ont essayé d’obtenir des tentes supplémentaires et un marabout  pour abriter leurs affaires. Le directeur du cabinet du maire leur a fait comprendre que la collectivité avait déjà fait beaucoup, alors que ce n’est pas sa responsabilité de devoir assurer le logement d’urgence. La Ville se substituant ici, par défaut, à l’Etat. (…)

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