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La saison est propice aux vols dans les campagnes. Des filières organisées dérobent des tonnes de fruits à peine récoltés ou des animaux d’élevage, la nuit, dans les prés éloignés des fermes.

Depuis quelques années, les agriculteurs tentent de mobiliser les pouvoirs publics contre l’explosion du nombre de vols sur les exploitations. S’ils ont enfin été entendus en mai dernier par les ministres de l‘Agriculture et de l’Intérieur, il faudra du temps pour que les mesures prises dans la foulée soient efficaces.

Entre avril et mai derniers, le nombre de vols en milieu rural a, de nouveau, battu des records. Pendant ces deux mois, les agriculteurs ont déclaré plus de 2.150 «vols simples*» sur leurs exploitations, selon les chiffres de l’Office national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). […] […] s’il y a effectivement plus de phénomènes de pillage l’été, le niveau de valeur perdue est à peu près étalé sur l’année. «En hiver, ce sont les vols de matériels très chers qui prédominent, l’été ce sont ceux plus réguliers d’animaux, de légumes et de fruits.»

Un phénomène estival qui n’a plus rien à voir avec les petits vols d’il y a quelques années. «Avant, le glanage était relativement limité, c’était le fait de quelques individus. Maintenant, les quantités de fruits dérobées sont gigantesques.» Selon Arnaud Lemoine, avant d’être ramassés, abricots, melons ou tomates sont parfois stockés l’été quelques heures au fond du champ, loin de toute surveillance. Des tonnes de fruits et légumes s’envolent ainsi désormais chaque année. Contrairement aux machines agricoles, écoulées sur le marché de l’Est, ils sont le plus souvent revendus sur des étals maraichères françaises. «Ce ne sont pas du tout les mêmes filières qui agissent. Mais dans les deux cas, ce sont des réseaux extrêmement organisés.» […]

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