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L’historienne américaine Gillian Weiss examine comment le rachat des captifs et esclaves français faits prisonniers par les « Barbaresques » en Méditerranée, entre le XVIe et le XVIIIe siècles, a structuré la construction étatique de la France et l’imaginaire national.
Dans les semaines qui suivent le 11 septembre 2001, la « guerre contre les bandits des mers couverts par les régences ottomanes de Tripoli, de Tunis et d’Alger et le royaume indépendant du Maroc fournissaient aux analystes politiques de tous bords un modèle pratique pour combattre les militants islamiques du nouveau millénaire », écrit l’historienne américaine Gillian Weiss, en introduction de son dernier ouvrage, Captifs et corsaires. L’identité française et l’esclavage en Méditerranée, publié aux éditions Anacharsis.
À l’époque moderne, à compter des années 1550 et pendant près de 300 ans, tandis que les corsaires français poursuivent les musulmans, des marins nord-africains venant de différents pays attaquent régulièrement des navires, voire des rivages, de France, et s’emparent de dizaines de milliers de captifs. Ceux d’entre eux qui refusent de se convertir à l’islam et ne parviennent pas à s’évader, ne meurent pas ou ne sont pas rachetés, finissent esclaves.
Gillian Weiss montre que le rachat de ces captifs, « à l’origine simple expression de la charité chrétienne », devient progressivement « outil de consolidation de l’État puis prétexte à l’expansion coloniale », corollaire du déclin de ces pratiques de course et de capture en Méditerranée…
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