Pour comprendre ce qui se tramait dans cette cité construite en forme de labyrinthe, il fallait s’y balader un petit peu. Et tomber sur un geyser de cinq mètres, permis par l’ouverture d’une borne incendie de la rue.
A l’origine de cette initiative, les jeunes du quartier, postés quelques mètres plus loin à contempler le spectacle. A la Maladrerie comme de dans nombreux quartiers d’Aubervilliers, l’arrivée des fortes chaleurs a coïncidé avec le retour de cette tradition, initiée l’an passé. Ici, l’été, « c’est un peu la galère », comme le résume Larbi. « Alors on s’amuse comme on peut. Ouvrir l’eau, ça fait plaisir aux petits, aux mamans, ça met un peu d’animation, quoi. »
(…)
Le petit Karim, lui, n’a pas eu cette chance. Il était bloqué de l’autre côté de la cité par son voisin. Un chauve d’une trentaine d’années qui avait entrepris de couper les cheveux de tous les enfants de la ruelle. En guise de salon de coiffure, un tabouret, une tondeuse, et une poignée de gamins, debout, installés en file indienne par leurs parents. Les jeunes du quartier, hilares, immortalisent la scène. « On est tous passés par là, les petits, c’est comme ça qu’on devient un bonhomme ! »….
Même si la plupart font le Ramadan, taper dans la balle reste pour eux un moyen de passer le temps autant que de se défouler. Mode d’emploi, par Samir, 12 ans (…)
Source
Merci à Paul