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Abandonner le soleil de la Méditerranée pour des contrées grises et pluvieuses, une drôle d’idée ? Pas pour les Britanniques expatriés en Espagne, de plus en plus nombreux à rentrer chez eux. En 2013, la communauté britannique d’Espagne a baissé de 23%.

Fini le “Mediterranean dream” ! Après avoir afflué en Espagne pendant des années, les Britanniques, groggys par un climat socio-économique plombant, commencent à se carapater…

En 2013, la communauté British d’Espagne a ainsi perdu 90.000 de ses membres, repartis au pays. Soit une baisse de 23% en un an: ils était 385.000 en janvier, et plus que 297.000 en décembre.

Crise immobilière et manque d’emploi

Le quotidien The Telegraph avance trois raisons pour expliquer cette retro-migration. Il y a tout d’abord, les effets de la crise de la zone euro sur l’Espagne, devenue bien moins attractive, notamment pour les Britanniques venus lancer des affaires. Exit les entrepreneurs.
Ensuite, la grave crise immobilière. De nombreux Britanniques ont investi dans la pierre, flairant un bon coup sur ce marché alors en plein boom… En 2012 encore, le magnat américain Donal Trump voulait croire que le temps était revenu d’investir dans l’immobilier:
L’Espagne est en solde, il faut saisir l’opportunité
Beaucoup ont suivi ses conseils. A tort: la bulle immobilière espagnole qui avait éclaté au début de l’été 2007 n’avait pas terminé de faire de ravages et
les prix ont continué de baisser et les propriétaires étrangers, petits ou grands, définitivement dégoutés, n’ont qu’une envie, fuir.

Exit les investisseurs.

Enfin, un marché du travail déprimant. Les Britanniques venus travailler en Espagne ne trouvent plus de quoi gagner leur vie, dans un pays où le chômage touche un quart de la population active (et la moitié des jeunes).

Exit les travailleurs.
 

Les retraités aussi se font la malle

On pourrait ajouter à cet exode les retraités: ceux qui, la soixantaine, se sont installés au soleil, trouvent le climat un peu moins respirable quelques années plus tard, explique The Telegraph. Avec l’âge, la perte de leur partenaire ou l’augmentation du coût de la vie, vient à ses vieux Britanniques l’envie de rebrousser chemin pendant qu’il en est encore temps. Ils sont particulièrement nombreux à Alicante ou sur la Costa del Sol.
Les Britanniques, qui sont la deuxième plus grande communauté d’expatriés de l’UE en Espagne (après les Roumains), ne sont pas les seuls à prendre la poudre d’escampette.

Les Allemands (-23%) et les Français (-12%) sont eux aussi moins sensibles au charme méditerranéen.

Seuls les Chinois continuent d’y croire.
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