La France va soutenir militairement les forces armées kurdes. En accord avec l’Etat central de Bagdad, le président de la République François Hollande a décidé de «faire acheminer des armes dans les heures qui viennent» aux peshmergas kurdes, annonce l’Elysée dans un communiqué.
«La situation catastrophique à laquelle doit faire face la population dans la région du Kurdistan irakien nécessite la poursuite et l’amplification de la mobilisation de la communauté internationale», explique-t-on à l’Elysée.
L’Union européenne se saisit également du dossier irakien, sous l’impulsion de la France. Une réunion extraordinaire des ministres des affaires étrangères est en préparation. Mardi matin, Laurent Fabius avait fermement appelé à l’organisation d’une telle réunion, pour évoquer une éventuelle livraison d’armes aux Kurdes à l’échelle européenne. Dans la soirée, les 27 n’étaient pas parvenus à un accord commun, se contentant de laisser aux gouvernements qui le souhaitent le soin d’envoyer des armes en prenant contact avec Bagdad. L’Allemagne pourrait ainsi expédier aux troupes irakiennes des véhicules blindés, des casques, des équipements de vision nocturne, des détecteurs de mines et du matériel médical, selon la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen.
L’Angleterre a également annoncé son intention d’acheminer des armes «d’autres pays contributeurs». Sur le terrain, les peshmergas ont repris l’initiative face à l’Etat islamique, avec le soutien militaire américain. Ils ont repris les villes de Gweir et de Makhmour, à proximité d’Erbil.
Le Figaro