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VICE se rend en Afrique de l’Ouest et fouille dans le désordre d’un pays ravagé par 14 ans de guerre civile. Malgré l’intervention des Nations Unies, la plupart des jeunes du Libéria continuent à vivre dans une pauvreté abjecte, entourés par la saleté, la toxicomanie et la prostitution chez les adolescentes. Les anciens enfants soldats qui ont été forcés à la guerre ont été laissés à eux-mêmes, les chefs de guerre meurtriers qui les ont poussés au cannibalisme ont pris sont devenus les dirigeants de la communauté, et de nouvelles milices sont à l’affût…


En 1822, le Libéria est fondé par une société américaine de colonisation (The National Colonization Society of America, « la société nationale d’Amérique de colonisation »), pour y installer des esclaves noirs libérés. C’est le début de tensions entre les Américano-Libériens et la population autochtone.


Le 26 juillet 1847, le Libéria devient une république indépendante. Le suffrage censitaire permet à l’élite américano-libérienne, représentée par le parti True Whig, de conserver le pouvoir durant un siècle. En 1880, le royaume voisin de Medina est annexé.

En 1931, la Société des Nations (SDN) condamne les conditions de travail forcé imposées aux autochtones par les Américano-Libériens pour le compte de multinationales de l’industrie du caoutchouc. Le scandale contraint le gouvernement à la démission. En 1936, le nouveau gouvernement interdit le travail forcé. Néanmoins, les autochtones, privés de droit de vote, restent des citoyens de seconde zone. Il faudra attendre mai 1945 pour que le président William Tubman accorde le droit de vote aux autochtones.

En 1960, le Libéria entre dans une période de 20 années de prospérité, grâce à des concessions offertes à des multinationales étrangères (principalement américaines et allemandes) pour l’exploitation des gisements de minerai de fer du pays.
En 1971, William Tolbert, vice-président depuis 1951, accède à la présidence à la mort du président Tubman. La politique économique qu’il mène accroît le clivage entre Américano-Libériens et autochtones.
Le 12 avril 1980, le gouvernement du True Whig est renversé lors d’un coup d’État mené par Samuel Kanyon Doe, un autochtone qui prend le pouvoir. Le président Tolbert est assassiné ainsi que plusieurs ministres. Doe instaure rapidement une dictature.
En 1989, le National Patriotic Front of Liberia (NPFL), un groupe d’opposition sous l’autorité de Charles Taylor, s’organise. La révolte gagne rapidement l’ensemble du pays sans rencontrer de résistance sérieuse de la part des forces gouvernementales. Néanmoins, l’avancée est stoppée aux portes de Monrovia. Dans le même temps, les membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) décident l’envoi de sa force d’interposition, l’ECOMOG, composée de 4 000 hommes.
En 1990, un désaccord au sein du NPFL conduit Prince Johnson à faire sécession, et à créer l’Independent National Patriotic Front of Liberia (INPFL) avec un millier de dissidents. Le 9 septembre 1990, le président Doe est assassiné par Prince Johnson lors d’une visite aux troupes de l’ECOMOG.
En 1992, le NPFL tente un nouvel assaut sur Monrovia qui se solde par un échec. La situation s’enlise. Des chefs de guerre créent de nouvelles factions dissidentes. Les tentatives de résolution du conflit par la CEDEAO restent vaines.
En 1996, l’ensemble des factions acceptent la tenue d’un vote sous l’égide de la CEDEAO.
Le 19 juillet 1997, Charles Taylor est élu président de la République du Libéria avec 75 % des voix. La validité de l’élection est mise en doute malgré les nombreux observateurs étrangers dépêchés pour l’occasion par des organisations internationales.
En 1998, l’ECOMOG quitte le Libéria.
En 2003, après le départ de Charles Taylor, une transition politique est organisée, sous contrôle étroit de l’ONU. Le 23 novembre 2005, Ellen Johnson Sirleaf sort victorieuse du second tour de l’élection présidentielle avec 59,4 %, contre 40,6 % pour George Weah. Elle devient ainsi la première femme élue démocratiquement présidente d’un pays en Afrique. Elle prête serment le 16 janvier 2006 et entre ainsi officiellement en fonction.
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