Paul Germon déplore dans Tribune juive la position des «intellectuels» sur la situation des juifs de France et la «marranisation» de ces derniers. En fin d’article, extraits de la «Lettre ouverte à un ami français»
Un marrane est un juif ou descendant de juif d’Espagne ou du Portugal, converti au christianisme, mais resté secrètement fidèle aux croyances et aux pratiques juives ancestrales. [NDLR]
Sauf exception, les intellectuels français se sont arabisés , c’est à dire que comme les « intellectuels » arabes soit ils ont peur et la bouclent soit ils hurlent avec la meute quand ils n’agissent pas en chefs de meute.
Le plus navrant vient de ceux qui de bonne foi n’ont strictement rien compris comme Christophe Barbier (cf son dernier éditorial dans l’Express).
Il met l’accent, comme tous les démagos antijuifs, sur la Ligue de Défense juive , une centaine hurluberlus qui ne représentent qu’eux mêmes , il nous met en garde contre la tentation de céder aux sirènes du FN , où a t’il vu cela ?
Mais surtout il nous demande d’avoir confiance en la République alors qu’elle craque de partout.
Christophe Barbier semble méconnaitre la composition de la Communauté juive de France , aux deux tiers des immigrants de la première et deuxième génération poussés dehors comme moi de leur pays natal d’Afrique du nord où leurs familles vivaient depuis 40 générations, mémoire collective contenant encore la blessure du départ , de l’exil: le juif errant français est de retour .
Pour ma part je n’ai plus l’âge d’errer, je finirai peut être mes jours ailleurs et pourquoi pas à Tel Aviv malgré les roquettes et la haine environnante, là je suis sûr que les institutions républicaines défendront les juifs . Mes enfants resteront ou partiront ailleurs et peut être en Israël, nous vivons l’ère de la mondialisation , la marranisation des juifs de France commencée depuis une quinzaine d’années est en cours
Je suis venue te dire que je m’en vais
Ma valise est bouclée,
Mes affaires sont réglées
Et je pars sans me retourner
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venue te dire que je m’en vais.
Quand tu te souviendras des jours anciens
Du temps où toi et moi étions copains
Peut-être verseras-tu une larme
Et regretteras que je ne sois plus là.
Quoiqu’il ne soit même pas certain
Que tu en conçoives du chagrin […] Les loups sont entrés dans Paris !
Visages voilés et Keffieh,
Accompagnés de la faucille […]
