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L’armée marocaine a positionné des systèmes de défense aux quatre coins du pays. Les médias nationaux craignent une menace terroriste.
Le Maroc se trouve en état d’alerte terroriste. Des dispositifs militaires ont été déployés en de nombreux lieux stratégiques et sensibles du pays. Les mouvements de l’armée n’ont pas échappés aux yeux des habitants. Depuis quelques jours, les médias locaux s’interrogent sur cet impressionnant ballet d’armement et de troupes aux quatre coins du Maroc.
A Casablanca, la capitale économique, les forces armées royales (FAR) ont investi le quartier de la corniche en bord de mer près du phare El Hank, à deux pas de la Mosquée Hassan II. “Les environs ont pris des airs de caserne militaire”, a indiqué aux Echos une source locale. Des camions, des tentes, des batteries de missiles sol-air et des canons pointés vers l’Atlantique y ont élu domicile. En témoigne une vidéo filmée par un passant et postée sur Youtube. (…)

Silence radio des autorités
Les Marocains, spectateurs de ce déploiement militaire, n’ont jusqu’à présent reçu aucune explication de la part des autorités. Seuls les médias du pays ont relayés cette actualité, mais sans pour autant vérifier toutes les informations avancées. « Ce dispositif est très visible. Tout le monde le voit. Mais le problème, c’est que les gens n’ont pas une information officielle qui donne une explication exacte à ce qui se passe. », a déclaré à RFI Mokhtar Oumari, rédacteur en chef du quotidien Akhbar el Youm. « C’est un message clair que les autorités essaient de montrer comme quoi elles sont prêtes à faire leur travail et à défendre les sites stratégiques du pays. Mais est-ce que c’est l’explication ? Est-ce que c’est la seule ? C’est la question qu’on se pose tous. »

Le journal Assabah justifie une telle activité des Forces armées royales (FAR) suite « aux menaces de l’organisation terroriste d’Abu bakr al Baghdadi – l’Etat islamique ».

Le média ajoute que des militaires partis en congé ont été rappelés. De son côté, le quotidien Al Ahdath déclare qu’Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) constitue la cause de l’état d’urgence. Al Massae, quant à lui, affirme dans un article titré « Etat de vigilance élevé pour une surveillance étroite de l’espace aérien marocain » que les tours de contrôles des aéroports ont reçu l’ordre de contrôler avec vigilance les autorisations de vol des avions civils. Le site d’information en ligne Le 360 précise que l’espace aérien national est sous contrôle strict des FAR qui disposent notamment « de missiles air-air, air-sol et des systèmes de repérage, d’identification et de radars ultra sophistiqués. »
Le 14 août dernier, les hommes de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) ont démantelé une cellule terroriste de neuf membres actifs à Tétouan, Fès et Fnideq. Ils étaient en charge de recruter et de verser des fonds pour l’organisation djihadiste de l’Etat Islamque en Irak et au Levant (EIIL). Par la suite, un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur a précisé que les personnes arrêtées s’apprêtaient à commettre des actes de terrorisme au Maroc, mentionnant aussi que l’une d’entre elles avait suivi un entraînement dans un camp de l’Etat Islamique pour apprendre à fabriquer des engins explosifs.
Une menace bien présente au Maghreb
Le journal algérien Al-Fajr a annoncé que des djihadistes libyens, dont les brigades de Zentane, ont pris le contrôle de certains avions dans les combats à l’aéroport de Tripoli. La semaine dernière, une communication conjointe des autorités américaines, algériennes, égyptiennes, tunisiennes et marocaines ont alerté sur les « dangers sécuritaires et politiques auxquels fait face la Libye », appelant à un cessez-le-feu immédiat et à des négociations pour résoudre le conflit le plus tôt possible. (…)
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