Ce n’est pas une “alerte spécifique” mais une alerte maximale sur les “sites sensibles”. Avec le durcissement de l’Isis et la diffusion de la vidéo de l’exécution de James Foley, le cauchemar terroriste se matérialise à nouveau même en Italie.
Il y a deux jours une circulaire a été transmise par le Département de police aux préfets de toute l’Italie pour renforcer de manière préventive les sièges institutionnels comme les ambassades, consulats et les sites qui sont théoriquement exposés comme les endroits de culte, aéroports, gares et endroits très fréquentés par le public.
En réalité, les services secrets surveillent depuis longtemps et avec extrême attention ce qui est considérée comme la menace principale du moment, soit les “foreign fighters” des volontaires Européens partis sur les champs de bataille du djihad (ces derniers jours les journaux parlent surtout de la Syrie et de l’Irak mais les crises Malienne et Somalienne ne doivent pas être oubliées) et qui sont de retour sur le vieux continent.
Dans le dernier rapport des services de renseignement italiens au Parlement, il y a un chapitre dédié au phénomène des “vétérans” (reducismo) “c’est-à-dire le risque que des combattants d’origine occidentale”, après avoir développé sur place des liens avec des groupes liés à Al Qaida et avoir acquis sur le terrain des capacités opérationnelles, décident de se replier dans des Pays occidentaux, y compris l’Italie” pour mettre en oeuvre des projets hostiles ou installer des réseaux radicaux.”
Il s’agit d’un phénomène complexe, hétérogène, qui regroupe des immigrés mais aussi ceux de seconde et troisième génération convertis au dernier moment à l’Islam radical, ce qui rend extrêmement difficile voire impossible de quantifier le nombre de départs. (…)
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