Il est possible de trouver tout un tas de choses sur Internet, pour peu que l’on maîtrise quelques unes de ses subtilités. Et tout le monde peut en pâtir: on l’a vu avec les détenteurs de pages perso en début de semaine, on le voit ici avec rien de moins que l’Etat islamique (anciennement Isis), organisation djihadiste qui sévit actuellement en Irak.
Organisation dont l’un des camps d’entrainement aurait été débusqué par les journalistes du site Bellingcat, à en croire un de leurs articles publié le 22 août dernier. Le tout, grâce à l’utilisation de quelques outils en libre accès sur Internet, et facilement utilisables.
Pour identifier ce camp, les journalistes expliquent ainsi être partis de photos publiées sur l’un des comptes Twitter de l’Etat islamique (aujourd’hui inactif). L’organisation djihadiste est en effet connue pour une communication particulièrement élaborée, notamment sur Internet. Ce qui lui a visiblement joué des tours.
Sur plusieurs photos en effet, il leur a été possible d’identifier deux ponts et une rivière situés en arrière-plan, grâce à l’outil Google Earth. Il s’agirait ainsi du Tigre, fleuve qui traverse Mossoul, ville d’Irak prise en juin dernier par l’organisation islamiste, rappelle le site Quartz.
Afin d’affiner leur découverte, les journalistes de Bellingcat se sont ensuite tournés vers Panoramio, un service qui compile les métadonnées associées à des images (comme la date et le lieu où elles ont été créées) afin de placer celles-ci sur une carte de GoogleMaps.
En comparant les clichés mis en avant par l’organisation islamiste avec d’autres photos de Mossoul compilées sur Panoramio, ils ont pu obtenir des preuves plus précises sur les lieux où s’entrainent les troupes de l’Etat islamique. Sur une photo, les mêmes lampadaires; sur d’autres, le même pont, comportant exactement la même inscription.
Suivant cette même technique, le site vient également de tenter de localiser le lieu où le journaliste américain James Foley a été exécuté. Peu de détails, principalement du désert et des collines, filtrent de la vidéo de l’assassinat, diffusée par l’Etat islamique. (…)
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