Les passagers du vol AT618 affrété par Royal Air Maroc, ont assisté à une scène surréaliste vendredi dernier à 12 h 15, à l’atterrissage du vol Marrakech-Nice.
Une dispute entre passagers s’est soldée par deux coups de poing au visage de Robert, 61 ans, qui a rejoint le tarmac le visage en sang.
Ce commerçant beausoleillois (Alpes-Maritimes) rentrait de vacances au Maroc avec son épouse Christine, quand tout a dégénéré. « L’avion vient d’atterrir, tout le monde se précipite pour récupérer son bagage, raconte Robert, une blessure au-dessus des lèvres. Une dame me pousse. Je lui dis calmement “Soyez gentille, attendez. Tout le monde va sortir.” Je tends le bras pour saisir ma valise et là, la dame crie : “Regarde, il m’a poussée !” Son mari se lève, et me colle un violent coup de poing latéral. Je le repousse en lui disant : “Vous êtes complètement malade ?” Je me retourne… et j’en reçois un second, beaucoup plus fort.»
Le bridge que Robert porte à la mâchoire ne résiste pas. Plusieurs dents tombent par terre, où sa femme horrifiée les ramasse. « Mon mari était sonné. J’ai cru qu’il allait faire une crise cardiaque », témoigne Christine, encore choquée.
Sitôt quitté l’avion, Robert, le visage en sang, va prévenir la police aux frontières. La PAF invite les protagonistes de l’incident à venir livrer leur version au service du Quart.
Dans sa déposition, l’agresseur présumé accuse Robert d’avoir assené un coup de coude à sa femme, et reconnaît avoir porté un seul coup de poing. De leur côté, Robert et Christine assurent que ce couple d’origine maghrébine s’est montré très agressif et de mauvaise foi, se répandant en invectives sur l’air de :
« Tout ça, c’est parce que t’es dans un avion d’Arabes… Mais je suis plus français que toi ! »
Trois passagers du même vol, que nous avons interrogés, confirment le récit de Robert. « Ça m’a rendue malade. Arrivée chez moi, j’ai vomi, confie une mère de famille antiboise. Me dire que ça peut arriver dans un avion… » Hélène, infirmière niçoise de 72 ans, se dit « outrée. Le monsieur frappé n’a pas été agressif, c’est l’autre couple qui a cherché la guerre d’emblée. Vous vous rendez compte, si ça s’était passé en plein vol ? »
Témoins comme victimes pointent du doigt la passivité du personnel de bord, qui n’aurait rien fait pour voler au secours de Robert. Sollicitée, la compagnie n’a pu être jointe.
La PAF, elle, a ouvert une enquête pour « violences volontaires dans un moyen de transport collectif destiné aux voyageurs ». Une qualification susceptible de faire atterrir le vol de la discorde devant le tribunal correctionnel.
nicematin.com
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