Fin juillet, place Gabriel-Péri, ont fleuri d’étranges grillages verts. Hauts de plus de 2 mètres, ils interdisent l’accès à un espace pourtant vide. Aucune déclaration de travaux n’y est punaisée. Mais, dans l’esprit de la Ville de Lyon, ils ont une utilité cachée : endiguer l’attroupement de Roms.
Depuis trois ans, les cabinets de l’adjoint à la sécurité et du maire de Lyon proposaient cette méthode pour endiguer l’attroupement de Roms place Gabriel-Péri.
“Les gens peuvent trouver la méthode honteuse, mais nous avons reçu une pétition signée par plus de 1 000 personnes nous demandant de solutionner le problème de cette place. La réalité qui pèse sur les commerçants et les habitants du quartier, c’est de la vente à la sauvette, de la prostitution.”
“Je suis gêné par l’hypocrisie. Nous apportons à ce problème de Roms une réponse à la limite de l’intolérance, en chassant une population d’indésirables. Pourquoi ne les a-t-on pas mis directement à l’intérieur des grillages ? Je ne peux accepter que nous, politiques, nous apportions ce genre de réponse raciste, ciblée contre les Roms”, s’emporte un conseiller municipal.
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