En 2013, le nombre de petits rorquals (ou baleines de Minke) harponnés s’était élevé à 590, déjà en forte hausse par rapport à l’année précédente. Les captures restent toutefois très inférieures au quota national de 1.286 baleines par an.
En Norvège, où la viande de baleine était autrefois le plat du pauvre, les chasseurs peinent depuis plusieurs années à remplir les quotas. Les organisations de défense des animaux y voient un signe de désaveu des consommateurs, tandis que les pêcheurs évoquent l’engorgement des usines de conditionnement à terre, le coût élevé du carburant ou des zones de chasse trop éloignées.
Manque de demande
« Il y a un goulet d’étranglement au niveau du marché et de la distribution. On doit reconstruire la demande pour la viande de baleine, soumise à la forte concurrence de la viande et du poisson, a expliqué le directeur adjoint de la coopérative de vente de produits de la pêche, Svein Ove Haugland. Mais le fait qu’on ait eu deux fortes hausses consécutives des prises annuelles montre qu’on est sur la bonne voie. »
Greenpeace estime pour sa part que la chasse à la baleine est appelée à disparaître en Norvège, faute de demande. « La météo, cet été, a été très bonne, ce qui fait que la demande de viande de baleine à griller a été plus soutenue (…), et que la chasse a été facilitée », a déclaré Truls Gulowsen, le président de la branche norvégienne de l’organisation non gouvernementale de défense de l’environnement. « Mais il ne s’agit pas d’un retournement de tendance. »
La Norvège et l’Islande sont les seuls pays à autoriser la chasse à la baleine. Le Japon la pratique aussi, mais officiellement à des fins scientifiques, même si une grande partie de la viande est ensuite écoulée sur le marché.
(Merci à Martine)