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La Côte d’Ivoire au bord de la psychose. Des habitants inventent des remèdes, d’autres ne croient pas à la maladie. Le pays est en panique, pourtant… aucun cas n’a encore été déclaré!

La rumeur a pris il y a une semaine à Kotouba, dans le nord de la Côte d’Ivoire: quand les téléphones ont carillonné en pleine nuit, tout le village s’est mis à boire de l’eau salée pour combattre Ébola. “C’est dû à une révélation d’un monsieur. Il nous a dit que le virus était arrivé dans le pays et qu’on devait manger de l’oignon, prendre du sel, en boire et se frotter le corps avec pour que la maladie parte“, raconte Siamou Kobenan. Cette adhésion massive au sel, aurait provoqué une épidémie de… diarrhée.

Mi-août, Abidjan a suspendu les vols avec les pays affectés, avant d’interdire toute compétition sportive internationale sur son territoire. Nul ne sait où se tiendra la rencontre face à la Sierra Leone (autre pays fortement affecté), qualificative pour la Coupe d’Afrique des nations de football, prévue le 6 septembre à Abidjan. Difficile toutefois de cloisonner un pays aux frontières si poreuses. A Odienné, grande ville du Nord-Ouest proche de la Guinée, une traversée clandestine coûte 15.000 francs CFA, raconte un habitant. 23 euros suffisent donc pour potentiellement infecter la Côte d’Ivoire.

L’interdiction de manger de la viande de brousse, qui véhicule la maladie, a d’abord été assortie d’un renforcement du dispositif médical. Pourtant dans certaines localités rurales, “on continue de manger de la viande de brousse en se disant: Ébola c’est un virus des Blancs pour décimer la population africaine‘”, déplore l’universitaire Jules Évariste Toa.

RTL

(Merci à Erwinn)

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