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Jérôme a quitté la banlieue toulousaine il y a un an, à l’été 2013, pour s’installer dans la banlieue de Tel-Aviv avec sa femme et ses deux enfants de 8 et 12 ans. Ce commerçant de 39 ans ne se voyait plus d’avenir en France depuis les attentats de Toulouse.
«Les événements d’Ozar Hatorah ont touché de très près mes enfants. Le climat était devenu invivable. Ce n’était plus la France que j’ai connue, où je suis né. Un jour je me suis demandé quel avenir je voulais donner à mes enfants et j’ai pris la décision de partir en Israël. Je savais qu’il y avait aussi des problèmes, que la réalité politique n’était pas facile mais au moins, j’avais le sentiment d’affronter la réalité de face».

Malgré la menace des bombes et l’hostilité des pays voisins, Jérôme affirme se sentir plus en sécurité en Israël qu’en France. «C’est vrai que les premières alertes ont été difficiles mais on s’habitue à vivre avec les sirènes et les descentes dans l’abri.».
Cette famille «d’olims» (migrants en hébreu) a dû surtout se familiariser avec la société israélienne : «C’est une mentalité moyen-orientale, très particulière. Les Israéliens sont très directs, ça peut être déstabilisant. Il faut aussi apprendre l’hébreu, on étudie la langue pendant cinq mois. La nourriture, je dois avouer qu’elle est meilleure en France. Et pour le coût de la vie, l’immobilier et l’automobile sont extrêmement chers. » Difficile de s’installer en Terre promise sans un sou en poche : «Une alyah, ça se prépare, affirme Jérôme. Il faut prévoir entre six mois et un an de salaire et de loyer. Il y a des aides à l’installation mais elles ne durent pas plus d’un an».
Bien sûr, sa famille et ses amis restés à Toulouse lui manquent. Comme les matches du Stade Toulousain et du TFC qu’il continue de suivre à distance. Mais Jérôme est convaincu d’avoir fait le bon choix : «Je pense même que nous sommes partis à temps ! D’ailleurs de plus en plus de Toulousains font leur alyah, comme nos voisins. On a l’impression ici de rattraper le temps perdu. Peut-être que demain on ne sera plus là alors on vit chaque instant à 100 %».
La Dépêche (Merci à Backterix)

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