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Cinquante manifestants se sont rassemblés hier après-midi afin que l’œuvre d’Andres Serrano ne soit plus exposée au Musée Fesch. Le commissaire de l’exposition, Eric Mézil, les accuse de ne pas savoir apprécier l’art contemporain.
À Ajaccio, cinquante manifestants s’unissent pour demander le retrait du célèbre Piss Christ d’Andres Serrano du Musée Fesch. La photographie de l’artiste américain représente un Christ plongé dans un bain d’urine et de sang, et déchaîne les foules sur son passage. Le public d’Ajaccio considère que l’œuvre est une atteinte à la culture catholique et une “insulte à chaque Corse”.
Pourtant, l’exposition de la photo sacrilège continuera jusqu’au 29 septembre, selon la mairie, avec les 119 autres œuvres de l’artiste. De quoi mobiliser les Corses pour de nouvelles manifestations. En attendant, le responsable de l’exposition, Eric Mézil, se défend: “Il faut regarder les œuvres comme elles sont pour ce qu’elles sont et non pas pour des intentions que l’on pourrait imaginer de l’artiste.”
En 2011, à Avignon, cette même œuvre avait réuni 35.000 signatures pour son retrait et avait été dégradée par le public.
Réalisée en 1987, cette photographie polémique fait référence au thème des «humeurs du corps» du Moyen Âge. Ce n’est pas la première fois que les œuvres d’Andres Serrano font se mobiliser les masses. Les sujets préférés de l’artiste sont ceux qui provoquent et qui choquent. D’ailleurs le Piss Christ, que les catholiques considèrent comme blasphématoire, n’est pas le seul objet liturgique à avoir été plongé dans de l’urine au nom de l’art par Serrano.
lefigaro.fr

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