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Le 18 août dernier, la locataire d’un logement social à Ajaccio trouve son appartement occupé. Une famille vient de s’y installer. La mère revient sur ce qui s’est produit en attendant une décision de justice.
« J’ai l’impression que ce sont eux les victimes alors qu’ils sont installés chez moi ». Avec un certain sang-froid, la locataire d’un appartement HLM de la société Erilia, à Ajaccio, revient sur son histoire « surréaliste ».
Le 18 août dernier, alors qu’elle poursuit l’aménagement de son nouvel appartement, la porte ne s’ouvre pas. Un couple avec un enfant a investi les lieux et dit être chez lui. Un malentendu dans les attributions de domicile ? L’affaire est bien plus complexe.
« Je pensais m’être trompée d’étage, mais c’était sans compter sur ce que j’allais découvrir », se souvient la locataire. La serrure semble avoir été changée, la clé ne tourne pas. Après réflexion, la nouveauté réside dans la porte tout entière. « Celle d’origine a été fracassée avant d’être remplacée », constate la locataire.
Sans trop d’explications, les nouveaux occupants semblent lui expliquer qu’ils sont désormais « ici chez eux ».
Au regard des premiers éléments, il apparaît que cette famille disposait, il y a plusieurs mois, d’un logement social dans un immeuble situé juste à côté. Ils ont quitté l’île pendant neuf mois et espéraient réintégrer le logement à leur retour. Sans ambages, ils se sont installés dans un appartement « vide », mais pris, et y ont déchargé leurs meubles. « La société Erilia, elle aussi dans la confusion, a tenté de trouver une explication rationnelle. Ils ont pensé à une erreur, jusqu’à ce que je rappelle que la porte avait été changée… », relate aussi la mère de famille.
« Nous avons appelé la police qui n’a pu que constater les faits. Une plainte a par la suite été déposée… » Depuis, rien n’a changé. La mère de famille est toujours « à la rue » et les squatters occupent son appartement. « J’ai donc fait couper l’eau et l’électricité. Mais cela ne les a pas convaincus de partir », déplore la locataire.
Sans visiblement réaliser la gravité des faits, les nouveaux habitants lui ont proposé de rester dans la chambre libre. « Je ne vais pas camper chez moi. Qu’est-ce je vais dire à mes enfants »,s’inquiète-t-elle. Le couple installé a aussi assuré qu’ils avaient les papiers nécessaires et possédaient l’appartement depuis un mois.« On défend qui, les gentils ou les méchants ? », s’interroge la mère de famille. Mardi, à l’occasion d’une procédure de référé, le juge a renvoyé l’affaire se déclarant incompétent.
Une décision qu’a du mal à comprendre cette mère de famille qui a pourtant choisi « de faire confiance à la justice », quand d’autres « se seraient fait justice seuls ».
nicematin.com

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