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L’Association socioculturelle et cultuelle des musulmans de Genlis (Côte-d’Or) veut créer un lieu de culte. Aucun terrain communal n’est cependant disponible, explique le maire (DVD) Vincent Dancourt.
– Un projet de ­mosquée est en cours dans la commune. Quel est votre avis sur le sujet ?

« J’ai rencontré à deux reprises Yassine Boudebza, le président de l’Association socioculturelle et cultuelle des musulmans de Genlis (ASCMG), qui souhaitait me faire part de son intention de construire une ­mosquée. Mais ce projet me chagrine. »

– Pourquoi ?

« L’association souhaite allier lieu de culte et activités sociales et culturelles. Intellectuellement, l’intrication des deux me pose problème. J’estime qu’il y a un risque de repli sur soi et je trouve cela dommage. »

– L’association vous avait également approché en vue de l’acquisition d’un terrain. Qu’elle a été votre réponse ?

« L’ASCMG voulait effectivement faire l’achat d’un terrain communal, sur la zone artisanale. Mais le règlement de cette zone ne le permet pas. Seules les activités à but commercial y sont autorisées. Par ailleurs, le prix du mètre carré est de vingt euros sur cette zone. L’association fait un appel aux dons de soixante mille euros, pour l’acquisition d’un terrain. Si on fait le ­calcul, cela voudrait dire qu’elle compte acheter un terrain de trois mille mètres carrés. En comparaison, ­selon le cadastre, le terrain sur lequel est construite l’église de Genlis s’étend sur six cents mètres carrés. »

– Serait-il possible de vendre à l’association un terrain qui ne soit pas en zone artisanale ou industrielle ?

« La commune ne dispose pas de terrain constructible assez vaste. L’urbanisation à Genlis est limitée en ­raison du plan de préservation des risques d’inondation. Cette solution ne ­sera donc pas non plus envisageable. »

– La réponse de la mairie a donc été négative ?

« En effet, nous avons reçu la demande d’acquisition de terrain fin juin et nous leur avons rendu un avis défavorable trois ou quatre semaines plus tard, le temps de traiter le dossier. »

– Ce projet ne pourrait donc pas voir le jour ?

« L’association peut toujours acquérir un terrain privé. Mais la municipalité n’a pas à s’impliquer. Je mets un point d’honneur à respecter le principe de laïcité. »

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