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Après les tenues et sous-vêtements façon arme Taser, des concepteurs ont mis au point un vernis qui peut détecter « la drogue du violeur » dans une boisson. Ces initiatives, censées lutter contre les agressions sexuelles, pourraient se révéler néfastes, alerte la sociologue Maryse Jaspard. Car elles font de tout homme inconnu, un danger, alors que huit violeurs sur dix font partie de l’entourage de la victime.
La liste s’allonge. Parmi les initiatives censées luttées contre le viol figure désormais un vernis qui permettrait de détecter la présence de drogue dans un verre. « Nous voulons faire passer la peur du camp des victimes à celui des agresseurs », assurent les créateurs. Comme, avant eux, les inventeurs des soutiens-gorge électrisants ou d’un jean doté d’un appel de détresse. Ces produits rencontrent un succès croissant, porté par la crainte de l’agression.

Mais ils pourraient s’avérer néfastes en renforçant « la peur de l’autre et la suspicion généralisée » regrette la sociologue Maryse Jaspard. (…)

“On enferme les femmes dans le rôle de victimes”

Ce genre d’inventions, qu’elles soient commercialisées ou pas, ne sont pas seulement inefficaces mais elles « accentuent la victimistation des femmes ». « Une fois encore, on les enferme dans le rôle de victimes, dans une passivité et une fragilité totales : les hommes violent, elles subissent », regrette Maryse Jaspard. Selon elle, d’autres initiatives, comme les cours de self-défense, ont davantage d’intérêt. « Les femmes y sont actives, elles apprennent à connaître leur corps et à se sentir plus solides », relève-t-elle, soulignant qu’il s’agit de se protéger contre tout type d’agression, sans se focaliser sur le viol. (…)

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