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Une dizaine de retraités algériens ou marocains vivent depuis des années dans un hôtel meublé parisien.

Il fallait les voir entrer dans les locaux du Droit Au Logement, à Paris le 11 août. Une petite dizaine de chibanis («cheveux blancs» en arabe), algéro-marocains, décidés à donner de la voix. La mine renfrognée, pour quelques-un coiffés d’un béret, ils sont venus en bande et repartiront en bande. Entre leurs mains ridées, leurs dossiers certifiant qu’ils habitent dans un hôtel meublé, 73, rue du faubourg Saint Antoine à Paris. C’est à cette adresse qu’une quarantaine de travailleurs migrants, en règle, vivent depuis dix, vingt ou quarante ans. Munis de leur titre de séjour, les membres de la délégation sont venus organiser la lutte, déterminés à ne pas se faire jeter à la rue.
A l’hôtel, mis à part deux Français, tous sont immigrés, algériens ou marocains. Pas une seule femme. Dans les petites chambres miteuses du meublé, beaucoup sont retraités et se font soigner dans les hôpitaux environnants. Zakia Ait-Tayeb, la gérante de leur taudis, qui n’est pas propriétaire des lieux, les a priés de déguerpir. Elle-même étant sommée de s’en aller par une lettre de la préfecture de police de Paris, datée du 7 juillet. A défaut de départ spontané, celle-ci s’expose à une expulsion «sous quelques semaines» et les habitants de l’hôtel par la même occasion. Alors que la procédure d’expulsion était lancée depuis des mois, elle leur a demandé de libérer leur chambre à la dernière minute. Les locataires n’ont été mis au courant du jugement rendu par le tribunal de grande instance de Paris du 26 juillet 2013 que début juin.
(…) Libération

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