Plus de 10 000 migrants auraient déjà transité par Menton avec la « vague érythréenne ». La police multiplie les contrôles pour tenter d’endiguer ce flux exceptionnel, en vain.
Frontière italienne, gares, autoroute… Les forces de l’ordre sont sur tous les fronts sur la Côte d’Azur, point de passage d’une exceptionnelle vague migratoire depuis le printemps. De Menton à Nice via la Turbie, la police aux frontières tente de juguler l’afflux de migrants érythréens, soudanais ou syriens.En vain.Les reconduites à la frontière ne découragent pas ces clandestins de venir chercher un destin meilleur en Europe, avec escale en France.
Selon les syndicats de police, qui décrivent des troupes à bout de souffle, plus de 10 000 contrôles ont eu lieu dans les A.-M. depuis le début de la « vague érythréenne ». Vague qui a porté près de 110 000 migrants sur les côtes italiennes… et laissé 1 900 morts au large. Ce sujet sensible et dramatique, objet d’une rencontre avant-hier entre le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et son homologue italien, sera au cœur de la visite, ce vendredi, du directeur général de la police nationale et du directeur central de la PAF.
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Au terme de la journée, les forces de l’ordre comptabilisent 83 interpellations. Une journée relativement calme, comparée aux « pics » à 150 contrôles. Les migrants ont été reconduits à la frontière, ou relâchés avec une obligation de quitter le territoire français.Mais tous les policiers rencontrés se montrent dépités, désarmés. « Ils ont le sentiment de ne servir à rien, d’avoir un travail démultiplié au détriment du tout-venant et de travailler dans des conditions indécentes, résume Frédéric Guérin, d’Unité-SGP.On demande en urgence des mutations pérennes, et non des renforts ponctuels.Après cette vague, il y en aura peut-être d’autres et le problème restera intact…
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