La nomination de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de l’éducation nationale déclenche à droite un véritable procès en sorcellerie. Que lui reproche-t-on ? D’avoir commerce avec des démons ?
Bien pire, de soutenir l’égalité garçon-filles et d’en avoir fait une priorité au ministère des droits des femmes. Cette défense de l’égalité serait donc la preuve de sa complicité démoniaque avec le mal par excellence : la fameuse « théorie du genre », cet épouvantail qui n’existe pas plus que les sabbats sataniques qui ont envoyé tant de femmes au bûcher (pour mémoire, les procès en sorcellerie au XVIème et XVIIème siècle visaient des femmes à 85%).
Il est vrai que la nouvelle ministre de l’éducation nationale a tout pour déplaire : une femme jeune, talentueuse, issue de ce qu’on nomme « les minorités », soit l’image de la réussite républicaine, le succès du mérite, la revanche d’une « boursière » sur les ayants-droits « naturels », les « héritiers », ceux qui naissent du bon sexe, dans les bonnes familles.
Les responsables politiques et la presse qui, tels les pamphlets vengeurs des ultras, vomissent des insultes sur cette femme montrent ce qu’ils sont : des ligues de défense des privilèges d’une petite caste qui voudraient maintenir sa domination, mâle, blanche et patrimoniale. […]
Témoignage Chrétien
Rappel : Christianne Pedotti (auteur de l’article) a été faite Chevalier de la Légion d’honneur le 1er janvier 2014 par Najat Vallaud-Belkacem alors au Ministère des droits des femmes
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