C’était il y a douze mois. Après 4 ans de travaux (*), les premiers patients entraient dans les vastes portes tambour de l’hôpital européen, coincé entre l’avenue Salengro, la rue de Ruffi et la rue Peyssonnel dans le 3e arrondissement de Marseille en plein chamboulement.
C’était encore l’heure des doutes avant de savoir ce qu’allait donner la fusion entre l’hôpital Ambroise-Paré, autrefois dans le 6e arrondissement et l’hôpital Paul-Desbief naguère planté dans le 2e arrondissement. Qu’allait donner ce rapprochement destiné à réduire l’équilibre hospitalier entre le nord et le sud de la ville et à accroître le taux d’équipements sanitaires de la zone ?…
En témoigne une patiente du 8e arrondissement, Sabrina, 33 ans, croisée à la sortie des urgences et “ravie” de son séjour : “Je suis arrivée hier et j’ai trouvé l’hôpital facilement. C’est un bel hôpital avec de beaux locaux. J’ai passé une nuit dans une unité d’hospitalisation de courte durée toute neuve et je peux vous dire que ça tranche pas mal avec d’autres hôpitaux. Ils fournissent des serviettes. On voit qu’il y a des moyens !”
Tout irait-il pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Non, clairement. “Le transfert sociologique n’est pas forcément facile à vivre”, lance le directeur. Ce qu’un médecin traduit d’une manière moins conventionnelle : “Il y a des gens choqués par la rencontre avec une population qu’ils n’ont pas l’habitude de fréquenter. Pour certains, c’est un peu l’aventure si vous voulez ! C’est parfois un peu chaud aux urgences aussi, qui ne peuvent pas hiérarchiser les patients, ce que nous arrivons à faire dans notre domaine. Ce n’est pas le propre de l’hôpital européen, loin de là, mais cela existe. En résumé, ça n’en fait pas un hôpital bruyant mais un hôpital animé”….
(*) Pour 252 M€ d’investissement immobilier et 25 M€ d’équipement financés par les fonds propres de Desbief et Paré, un pool bancaire et la garantie des emprunts par la ville et le Département.
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Merci à Julien271