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Javier Portella répond à Alain de Benoist sur l’opposition entre islam djihadiste et islam modéré.
L’article d’Alain de Benoist
Il y a un islam djihadiste dont le rêve est que les vertèbres de notre cou soient le plus tôt possible détachées de notre corps. Et il y a un autre islam « modéré » qui ne partage pas des vues aussi sinistres pour notre intégrité. Or, cet autre islam est-il pour autant notre ami, ou demeure-t-il, lui aussi, notre ennemi ? Telle est la question qui se pose à la lecture de l’entretien avec Alain de Benoist publié hier dans ces pages.

Alain de Benoist a raison. L’islam ne se résume pas à l’État islamique. Il y a un autre islam, et les deux se combattent les armes à la main. Mais la question est : que faut-il penser de cet autre islam-là ? Du fait qu’il n’envisage pas de nous couper la tête, devient-il peut-être notre ami ? Alain de Benoist ne dit évidemment pas une telle bêtise. Son silence semble nous dire plutôt qu’un tel islam serait neutre, non hostile, par rapport au conflit qui oppose notre monde au sien.
Ne nous leurrons pas : l’islam « bon », l’islam non coupeur de têtes nous est tout aussi hostile que l’autre. Les principes sur lesquels il est bâti s’opposent, dans leur essence même, aux seuls principes qui, dans notre Europe par ailleurs déboussolée (« endormie », disait Dominique Venner), font notre fierté et notre honneur : la liberté de pensée, la liberté de mœurs, la dignité aussi de la femme. Comme le disait récemment l’écrivain espagnol Arturo Pérez-Reverte : «On a trop souffert en Europe pendant des siècles afin de conquérir la liberté d’être adultère sans être lapidé, de blasphémer sans être brûlé ou pendu. De porter une mini-jupe sans être traitée de pute.»
Mais l’opposition frontale entre nos deux mondes n’est pas, en elle-même, le problème. Si ça leur plaît… Si ça leur plaît de vivre sous une théocratie sinistre qui ne peut qu’être blâmée par le « païen » qu’Alain de Benoist est (et que je suis moi aussi), eh bien, c’est leur affaire ! Plus exactement, ce serait leur affaire, elle ne nous concernerait en rien, si la chose restait cantonnée chez eux. Si mosquées et minarets ne s’élevaient pas, insolents, chez nous. Si les troupes du Grand Remplacement n’étaient pas en train d’accomplir, jour après jour, les mots célèbres prononcés en 1974 par le président algérien Houari Boumédiène (un laïc, pas un fou d’Allah) : «Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire.»
bvoltaire

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