Belfort. « Quand on se balade sur ce chantier, on n’entend parler qu’italien, portugais, espagnol ou polonais, et pas un mot de français » explique un chef d’entreprise du BTP belfortain. Il suffit de se rendre sur le parking extérieur du futur hôpital du Nord Franche-Comté à Trévenans pour constater effectivement une forte présence de plaques minéralogiques étrangères.
Des ouvriers en minibus
Pour Louis Deroin, président de la CGPME (confédération générale des petites et moyennes entreprises) du Territoire de Belfort, l’explication est d’une simplicité ubuesque : « D’après une étude très poussée de nos services, près de 80 % de ce marché obtenu en grande partie par l’entreprise Pertuy, filiale du groupe Bouygues, a été sous-traité à des sociétés étrangères ! »…
Son constat est sans appel : concentrant son analyse sur les grandes masses liées à l’impôt sur les sociétés, sur les revenus, sur les cotisations sociales et sur le coût du non-emploi, il estime à 46 % la perte de recettes fiscales et sociales pour l’état français. Ce qui représente plus de 24 millions d’euros sur une enveloppe de 75 millions étalée sur trois ans…
Source
Merci à Mielrubis