Dans un entretien accordé à «La Dépêche du Midi», Pascal Mailhos, nouveau préfet de région et de Haute-Garonne, note une amplification des actes de délinquance depuis le début de l’année à Toulouse, en particulier en centre-ville. Il évoque à cette occasion la stratégie qu’il souhaite mettre en œuvre avec les partenaires de l’Etat.
Quelle analyse faites-vous de la délinquance à Toulouse ?
Les chiffres dont je dispose indiquent une amplification du phénomène depuis le début de l’année 2014, dans les domaines de l’atteinte à l’intégrité physique des personnes (+9,43 %) ou des cambriolages (+11 %) notamment. Il y a donc un problème, plus sensible à Toulouse et en particulier en centre-ville, que dans le reste de l’agglomération.
Considérez-vous, comme Jean-Luc Moudenc, que la situation commande un classement du centre-ville en Zone de sécurité prioritaire (ZSP) ?
Ce n’est pas à moi qu’appartient la décision mais au ministre de l’Intérieur avec lequel le maire de Toulouse s’est entretenu à ce sujet. À mon avis, il n’est pas anormal de s’interroger sur cette hypothèse. Dans les autres quartiers classés en ZSP, ce dispositif a montré son efficacité.
[…] J’entends d’ailleurs l’utiliser dans un autre domaine : celui de l’alcoolisation massive que l’on observe en centre-ville. C’est un autre sujet de préoccupation. Je pense également à la sécurité routière : ces derniers mois ont été meurtriers pour les conducteurs de deux-roues.
Un parallèle a été établi entre Toulouse et Marseille après la dernière fusillade meurtrière des Izards. Qu’en pensez-vous ?
À titre personnel, je me refuse à établir ce genre de comparaison qui ne résout rien. Je n’ai jamais travaillé à Marseille où la violence serait là-bas le produit d’un grand banditisme qui n’est pas de tradition à Toulouse.
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