Des militants antinucléaires on effectue un “raid” au centre-ville de Nancy hier après-midi. Mais la nuit, la vie à Nancy n’a rien d’un long fleuve tranquille…
Avisés, les policiers ont tenté de canaliser la manifestation illicite, sans procéder toutefois à une quelconque interpellation. «Afin de ne pas provoquer de dérapage» , expliquait dans la foulée, Gérard Kointz, DDSP adjoint (directeur départemental de la sécurité publique).
Ils ont investi la ville sans crier gare. Tout de noir vêtus, cagoulés, en tout cas les visages barrés de foulard, une soixantaine d’individus se réclamant du collectif antinucléaire, Bure Stop, actuellement installé rue de Metz dans le cadre d’un « Festival contre la poubelle », a fait irruption hier dans les artères commerçantes de Nancy. Armés de canettes pleines de peinture ils ont pris pour cible les établissements bancaires, Mac Do et agence EDF sur leur passage… Cette «opération commando» n’a duré qu’une trentaine de minutes, mais a semé une jolie pagaille et une certaine appréhension.
De quoi nourrir un peu plus encore l’inquiétude de nombreux administrés.
«C’est vrai qu’on sent dans cette société, une montée des tensions», reconnaissait hier Gilbert Thiel, adjoint à la sécurité.
A 4 h 15, une rixe impliquant une quarantaine de personnes (!) réveillait les riverains du quartier du Chat-Noir. Un des protagonistes, atteint en dessous de l’œil, a dû être pris en charge. Une petite heure plus tard, une demoiselle qui rentrait chez elle, a été victime d’un vol à l’arraché, rue de Villers. Un homme circulant à vélo l’a délesté de son sac. Elle n’a heureusement pas été blessée, mais fortement choquée.
L’insécurité régnerait-elle à Nancy ?
C’est le sentiment de Christophe Janin, président départemental du syndicat national des Sapeurs-pompiers professionnels, Il n’avance pas de chiffre, mais s’appuie sur l’expérience de ses collègues et la sienne – il est dans le métier depuis 14 ans – pour tirer cette conclusion : les comportements ont changé. Et pas seulement par rapport à son corps d’arme, de plus en plus pris à partie. «Nous ne déposons même plus plainte quand il s’agit d’insultes », soupire-t-il. […]
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