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Avec la politique familiale, l’exécutif joue au Mikado : il faut de l’adresse pour retirer les baguettes une à une sans détruire le fragile édifice. Le gouvernement s’apprête ce mois-ci à détailler les mesures à prendre dans le cadre du plan d’économies supplémentaires de 800 millions d’euros portant sur la branche famille, comme il l’avait annoncé en avril (dans le cadre du plan de 50 milliards). Il avance avec prudence et ne devrait pas s’attaquer de front aux allocations familiales, dont l’universalité a été confortée, ni à l’aide aux particuliers employeurs de « nounous ».

Car le nouveau train de mesures va succéder un peu rapidement à celles décidées précédemment. Il a déjà été annoncé que, à l’instar des retraites, les allocations familiales et les aides à la garde d’enfants ne seront pas revalorisées avant octobre 2015. Et la réforme entreprise sous le gouvernement Ayrault pour équilibrer les comptes de la branche famille est entrée en vigueur au printemps, avec notamment un gel plus une modulation de la prime versée pour les naissances, une réduction des droits au congé parental et, surtout, une réforme du quotient familial affectant 1,4 million de foyers fiscaux pour un impact de plus de 1 milliard d’euros.
Cette fois, l’exécutif envisage de centrer les mesures d’économies sur le congé parental. Selon nos informations, la principale piste à l’étude serait d’aligner les droits liés à la naissance du deuxième enfant sur ceux du premier enfant : un congé à un an au lieu de trois ans maximum. Ce qui permettrait à la Sécurité sociale d’économiser entre 300 et 400 millions d’euros. Une somme qui s’ajouterait aux 200 millions d’économies déjà attendues de la loi sur l’égalité hommes-femmes de Najat Vallaud-Belkacem….
Les échos
 

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