Le Père Sevez est-il, sans le savoir, le pape des hipsters ? À l’heure où le comble de la “branchitude”, l’apogée du cool est de s’habiller le plus normal possible (d’où ce mot popularisé par le New York Mag, normcore), le nouveau dress code des élèves de l’École de Provence à Marseille (8e) est furieusement tendance.
Enfin tendance… Pour l’heure, Alexia, Paul-Antoine et leurs copains de 1ere sont encore tout empruntés dans leurs T-Shirts unis, leurs jeans tout bêtes et leurs sacs à dos Eastpack. “Quand on a appris, en juin, que les marques et les logos seraient interdits à la rentrée, on a un peu paniqué”, témoignent-ils. “Moi, je n’avais tout simplement aucun T-Shirt uni dans mon placard !” soupire Géraud, 16 ans.
Justine, blondinette aux faux airs de Natalia Vodianova, s’est fait réprimander ce matin : non, même planquées sous sa veste de kimono, ses épaules nues, ça ne va plus être possible à Provence. Leurs mères racontent la galère du shopping, double décimètre en main : ni les talons, ni les logos ne peuvent dorénavant dépasser les 3 cm.
Tout cela fait sourire le Père Sevez, costume sombre et sourire malicieux. “Le temps des vacances a permis à tout le monde de réagir, de réfléchir à cette nouvelle règle, estime-t-il. Et les parents ont joué le jeu. L’un m’a dit : c’est la première fois que ma fille fait une rentrée décontractée. Elle n’a pas eu à se demander ce qu’elle allait porter le jour J !” C’est que Provence revient de loin : ici, la sortie des classes ressemblait jusqu’alors davantage à un podium de défilé (bling, le défilé) qu’à un établissement jésuite, porteur de valeurs d’humilité et de pudeur.(….)
Source , Merci à DANY
