Selon une étude de l’Ined (Institut national d’études démographiques) rendue publique ce mercredi, 16 % des enfants encore non scolarisés étaient accueillis en crèche en 2011. Anne Solaz, coauteur de l’étude, explique à 20 minutes quels enfants ont le plus de chance d’y avoir accès.
Selon l’Ined, «les structures d’accueil collectif des jeunes enfants semblent favoriser la mixité d’origine migratoire bien que ce critère ne soit pas affiché». Car les enfants de mères étrangères sont plus fréquemment accueillis en crèche que ceux de parents français. «Cela tient sans doute à la volonté de ces mères et directeurs de crèches de faire profiter aux enfants d’un encadrement francophone», explique Anne Solaz.
Selon l’Ined, «les places en crèche sont beaucoup plus fréquentes dans les grandes métropoles et en particulier à Paris, où leur nombre atteint 38 pour 100 enfants de moins de trois ans tandis que la moyenne nationale n’est que de 16». Des inégalités territoriales qui pénalisent les mères des zones rurales, comme le souligne Anne Solaz […] Les jumeaux et les triplés sont plus fréquemment accueillis en crèches que les autres enfants. Le rang occupé dans la fratrie joue aussi, car le troisième enfant a plus de chance d’obtenir une place que le premier ou le deuxième. «C’est sans doute dû à une volonté d’aider les mères à continuer une activité professionnelle», analyse Anne Solaz. Selon l’Insee, 55 % des femmes cessent ainsi de travailler au moins un mois lorsqu’elles ont un troisième enfant. […] Et alors que la monoparentalité est censée être un critère prioritaire pour l’attribution d’une place en crèche, les enfants issus de ces familles ne sont au final, pas favorisés. […] Contrairement aux idées reçues, le fait d’avoir un emploi n’est pas une condition sine qua non pour obtenir une place en crèche. L’Ined révèle ainsi que les mères au chômage sont surreprésentées parmi les parents qui obtiennent le Saint Graal. […] 20 minutes