Cinq ans qu’ils sont installés rue Sarrail, à une centaine de mètres de la Grand-Place, dans une résidence moderne, symbole d’un beau projet de rénovation urbaine. Mais depuis un an, les intrusions et le vandalisme se multiplient.
Au point que certains veulent la quitter, à l’instar d’Aurélien, 30ans, qui aimerait un signe positif de la municipalité.
Une mauvaise nouvelle de plus. La semaine dernière, Aurélien Monget a fait estimer son appartement : 85000 euros. Un 50 m2 tout neuf dans une résidence moderne de centre-ville, bel exemple de rénovation urbaine : les Villas Sarrail. « Je l’ai acheté 118 000 euros… », se souvient ce jeune commercial de 30 ans. C’était en 2010. Il en valait même 10 000 de plus. Comme d’autres propriétaires de la résidence, il a choisi d’investir à Roubaix, intéressé par un discours de reconquête du centre-ville mais aussi convaincu par une aide à l’achat de 10 000 euros pour l’apport, à charge pour l’acheteur de rester cinq ans. « À l’époque, il souhaitait remettre des classes moyennes autour de la Grand-Place. On a joué le jeu pour Roubaix. »
« Beaucoup de problèmes »
Et tout s’est bien passé pendant quatre ans. Mais depuis un an, « on a beaucoup de problèmes », dit un homme excédé par l’accumulation d’incidents. Il les liste : des intrusions par le sous-sol, via la porte de garage qui se situe sur la rue Neuve où il n’ose plus garer sa voiture, des gens sur les toits de la résidence, deux « home-jacking » ces derniers mois, des tags qui laissent des traces sur les murs de la résidence, des mariages trop bruyants (le parking du centre est gratuit les jours de mariage).
« On a été obligés de mettre des piques sur les portes, il y a quatre ou cinq mois », raconte-t-il en montrant les deux grilles qui donnent sur la rue Neuve créée avec les 73 logements situés de part et d’autre. C’est dans cette rue qu’à la demande des riverains, une caméra de surveillance qui donne sur le parking a été mise en place par l’ancienne municipalité.
« Elle ne sert à rien », peste aujourd’hui M.Monget en donnant pour preuve les intrusions par le garage extérieur. Un endroit où il n’ose plus garer sa voiture. Vitre cassée deux fois, pneus crevés. « On en a marre. On aimerait partir. Parce que là, on n’en peut plus. On a le droit de vivre en sécurité chez nous. Or, on vit enfermé. Heureusement, on est solidaires. » D’ailleurs, les habitants de la résidence partagent leur mal-être sur une page Facebook privée. Son nom : « I Love les Villas Sarrail ». […]
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Merci à flanelle