Les députés français ont engagé mardi l’examen du projet de loi visant à adapter la société au vieillissement et d’en anticiper les conséquences sur les politiques publiques.
Cette réforme, a-elle dit, a pour objectif de “renforcer encore le caractère solidaire de la prise en charge du vieillissement” et de “soutenir les aidants familiaux”. La réforme sera financée par la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA) crée en 2013, dont le rendement atteindra 645 millions d’euros en année pleine.
Un amendement voté en commission propose la création d’un nouveau cas d’acquisition de la nationalité française pour les étrangers âgés de 65 ans au moins, ascendants de Français et habitant en France depuis au moins 25 ans.
Les groupes de gauche, y compris celui du Front de gauche, soutiennent ce projet de loi et l’UMP pourrait s’abstenir.
Nicolas Bay (FN) fait un point sur cet amendement dans un communiqué
Loi sur le vieillissement : vers des centaines de milliers de naturalisations ?
Ils espéraient sans doute que cela passerait inaperçu ! Derrière le projet de loi sur le vieillissement de la population examiné depuis mardi par les députés, se cache une nouvelle mesure immigrationniste.
Un amendement, ajouté au texte en commission, propose la création d’un nouveau cas d’acquisition de la nationalité française pour les étrangers âgés de 65 ans au moins, ascendants (c’est-à-dire parents, ou pourquoi pas grands-parents ?) de Français et habitant en France depuis au moins 25 ans. Concrètement, cela signifie donc qu’un étranger venu en France avant 1989, âgé de 65 ans ou plus, et dont les enfants ou petits-enfants ont acquis la nationalité française (par le droit du sol par exemple), pourra réclamer à son tour la nationalité française. Et bien sûr tous les droits et toutes les aides sociales y étant liés…
Il s’agit d’un bouleversement juridique fondamental qu’on ne peut passer sous silence. La norme veut que soient Français ceux dont les parents sont Français : avec ce texte ce sont ceux dont les enfants, ou petits-enfants, sont Français qui pourront « devenir » Français ! Cette mesure pourrait concerner plusieurs centaines de milliers de personnes.
Après l’augmentation du nombre de régularisations de clandestins (+ 50% par rapport à 2012) et de naturalisations (objectif de 100 000 naturalisations annuelles fixé par Manuel Valls), c’est donc une nouvelle attaque en règle contre la nationalité (et donc l’identité et la citoyenneté) françaises. Avec de telles mesures le gouvernement n’aura même plus besoin d’instaurer le droit de vote des étrangers : ils seront bientôt tous Français !