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L’agriculture bio est en danger !” alertent les agriculteurs bio français qui s’inquiètent du maintien des aides de l’État dans le cadre de la mise en œuvre en France de la nouvelle PAC (Politique Agricole Commune) à partir de 2015.

A l’initiative de l’AMAP La Riche en bio, un courrier a été envoyé en juillet 2014 à Monsieur Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, et à Alain Rousset, Président de l’ARF (l’Association des Régions de France) afin de sauver les agriculteurs bio français.

Ce courrier est signé par l’association “Éleveurs Bio de France” (qui regroupe plus de 2000 éleveurs bovins, ovins, porcins, lait, volailles et œufs), la fédération Lait bio de France (qui regroupe 5 organisations d’éleveurs laitiers bio et représente près de 1000 fermes qui produisent environ 50% de la collecte de lait bio français), la fédération Cohéflor Bio (fruits et légumes bio), l’association “Manger Bio Ici et Maintenant” (restauration collective) et Les Coopératives de grandes cultures Bio.

Dans ce courrier, les agriculteurs bio s’inquiètent du maintien des aides de l’État dans le cadre de la mise en œuvre en France de la nouvelle PAC (Politique Agricole Commune) à partir de 2015 :
“Les organisations de mise en marché et de commercialisation des producteurs bio toutes filières de production confondues tiennent à vous exprimer leurs profondes inquiétudes quant aux risques liés à la disparition partielle ou complète des aides au maintien en faveur de l’agriculture biologique dans le cadre de la future programmation FEADER 2015-2020.
De plus en plus nombreux sont les consommateurs qui cherchent à concilier une alimentation saine et de qualité et le respect de l’environnement. Pour répondre à ces attentes, le ministre de l’agriculture a présenté en 2013 le plan ” Ambition bio 2017 ” dont l’objectif, à l’horizon 2017, est à la fois le doublement des surfaces cultivées en agriculture biologique qui passeraient ainsi de 1 million à 2 millions d’hectares et une forte augmentation de la consommation française de produits issus de cette agriculture. Ce plan s’attache à développer la production et structurer les filières de production, de transformation, de commercialisation et de distribution.
Mais il apparaît que la mise en œuvre en France de la nouvelle PAC (Politique Agricole Commune) à partir de 2015 ne permettra pas, en l’état, d’atteindre ces objectifs. Elle pourrait, en effet, se traduire par une réduction des soutiens publics dont bénéficient les agriculteurs biologiques depuis 2007 au risque de provoquer la disparition de fermes conduites en bio depuis longtemps.
Ces aides sont d’une importance primordiale: elles compensent le fait que les agriculteurs bio perçoivent historiquement moins d’aide de la PAC en raison de rendements plus faibles et rémunèrent des pratiques qui bénéficient à l’ensemble de la société : l’agriculture biologique ne pollue pas, elle préserve la santé des hommes, elle respecte l’environnement, la biodiversité et les paysages, elle crée des emplois. Elle n’oublie pas les générations futures.
Pourtant, il n’est pas trop tard, l’État et les régions ont encore la possibilité d’infléchir les financements européens pour soutenir le développement de cette agriculture et atteindre les objectifs d’Ambition bio 2017. Nous ne pouvons pas accepter que ces aides soient remises en question !
En pleine période de mise en ouvre du plan Ambition Bio 2017 qui fixe comme objectif à la fin du plan le doublement des surfaces en bio, nous demandons à ce que tout soit mis en œuvre pour maintenir les exploitations bio actuelles. Une aide au maintien bio ouverte à toute les exploitations bio de France est indispensable pour :

  • maintenir et développer l’agriculture biologique,
  • envoyer un signal positif à l’ensemble des exploitations biologiques,
  • et assurer une lisibilité dans le temps permettant ainsi de mieux structurer les systèmes d’exploitation.

Les Régions tout comme l’État investissent pour développer la bio depuis plusieurs années. La continuité de cet engagement est indispensable pour démontrer une véritable volonté politique durable et ne pas perdre les acquis liés à ces investissements.”
Nos agriculteurs bio ont besoin de nous pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il soutienne davantage l’agriculture biologique ! Vous pouvez agir et les soutenir, en signant leur pétition sur le site www.change.org
Bioaddict

(Merci à C’)

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