Pour mieux lutter contre les discriminations liées à l’origine, l’Institut Montaigne plaide, dans un rapport publié jeudi, en faveur de “mesures de la diversité ethnique” en entreprise, dans la fonction publique et à l’université. Dans ce document – intitulé Dix ans de politiques de diversité : quel bilan ? -, le “cercle de réflexion d’inspiration libérale” souligne que des progrès ont été accomplis dans la lutte contre les discriminations liées au sexe, à l’âge ou au handicap.
Les auteurs recommandent d'”inciter les entreprises et les administrations à collecter et traiter des informations relatives à l’origine ethnique de leurs employés […] en concertation avec les organisations syndicales […] et avec de solides garanties de protection et d’anonymisation des données”. Ils souhaitent de même que les établissements de l’enseignement supérieur produisent “un bilan annuel de la diversité de leurs étudiants”

En revanche, “la difficulté de la mesure de la diversité ethnique par les entreprises et les administrations constitue un obstacle majeur à la lutte contre les discriminations” liées à l’origine, écrivent-ils. Les statistiques ethniques sont interdites en France, mais il est possible de compiler des données comme le lieu de naissance des parents ou “le ressenti d’appartenance“ , relèvent les auteurs.
Le Point