Selon les policiers de la brigade financière qui enquêtent sur les conditions de la vente d’Adidas par Bernard Tapie, en 1993, l’homme d’affaires n’a pas été floué par le Crédit lyonnais au cours de cette transaction.
Dans un rapport de synthèse, dont Le Monde a pu prendre connaissance, les enquêteurs mettent en cause le bien-fondé de la procédure d’arbitrage à l’issue de laquelle M. Tapie avait obtenu, en juillet 2008, 405 millions d’euros de dédommagements.
La conclusion du rapport de police, daté du 9 juillet, est sans appel :
« Les faits ayant pu être établis par les investigations ne permettent pas de donner crédit à la thèse de M. Tapie et aux conclusions des arbitres. »
Il n’y aurait donc pas eu besoin de cet arbitrage, aujourd’hui considéré comme suspect par la justice, au point de provoquer la mise en examen de M. Tapie pour « escroquerie en bande organisée » et celle – dans le volet ministériel, instruit par la Cour de justice de la République – de l’ancienne ministre des finances Christine Lagarde pour « négligence ».