Hans-Jürg Käser, ministre bernois de la police, a déclaré jeudi lors de la présentation à la population d’un centre pour requérants d’asile que chaque «Negerbubli» (petit nègre) sait que la Suisse est un pays de cocagne. Un “dérapage” selon Le Matin.
«Que l’Europe soit un paradis et la Suisse un pays de cocagne est un fait, connu de chaque – entre guillemets- ‘petit nègre’», a encore souligné Hans-Jürg Käser. Ce dernier se défend d’être raciste, mais concède avoir utilisé une formulation «peut-être maladroite» et présente ses excuses.
La formulation du ministre bernois de la police a été vivement critiquée par la présidente de la commission fédérale contre le racisme et sur les réseaux sociaux.
Contactée ce vendredi 12 septembre, l’ancienne conseillère nationale genevoise Martine Brunschwig Graf a toutefois déclaré ne pas considérer le directeur bernois de la police et des affaires militaires comme un raciste. L’expression «Negerbubli» n’est en outre pas punissable pénalement, même si empreinte de colonialisme.
En tant qu’actuel président de la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP), Hans-Jürg Käser aurait toutefois dû éviter d’utiliser une telle expression, déplore Martine Brunschwig Graf. «Il aurait simplement pu dire que les Africains considèrent la Suisse comme un pays de cocagne». Et cette dernière d’estimer qu’il devrait présenter des excuses.
La «Somali Diaspora Switzerland» a de son côté regretté que les requérants d’asile africains fassent toujours et encore l’objet de propos blessants. Les politiciens devraient montrer l’exemple, écrit l’organisation dans un communiqué diffusé vendredi soir. Personne ne fuit son pays de gaieté de coeur, ajoute-t-elle. […]
Le Matin