« Ghettos… relégation… damnés de la terre ». Sur les fameux « quartiers chauds », les médias et les politiciens font d’ordinaire du misérabilisme : dans les « quartiers pauvres » et « territoires de relégation » croupirait une « jeunesse abandonnée et méprisée… moins dangereuse qu’en danger » ; des damnés de la terre condamnés à « une vie de galère », ne quêtant au fond « qu’un peu d’attention et de reconnaissance ». Or, confronté aux faits, cet hugolien catéchisme est parfaitement faux.
Manque d’équipements urbains, sociaux, etc. (expliquant la révolte et la violence) : FAUX !
Voici les (classiques) plaintes des habitants de la « cité des Poètes », à Pierrefitte (93), scène du récent lynchage d’un jeune nomade : « Ici, il n’y a pas un ciné, pas un centre commercial, pas une piscine, pas un parc pour les enfants, rien… » (Le Monde, 19/06/2014).
Mais on verra plus bas que, dans des cités disposant de tous les équipements sociaux possibles (La Villeneuve, à Grenoble, par exemple), de pires crimes encore sont perpétrés ! Puisqu’il se commet autant d’exactions, voire plus, dans les cités disposant d’équipement sociaux modernes que dans celles qui en sont dépourvues, là n’est donc pas l’explication de ces violences.
Misère (expliquant la révolte et la violence) : FAUX !
Pour l’INSEE, la Seine-Saint-Denis est le 15e département le plus riche de France – sans même sa florissante économie souterraine. Ajoutons-y les milliards de la drogue : ce département est en réalité l’un des plus riches du pays.
Cela se prouve : quand la police réussit de grosses opérations anti-drogue dans des « cités chaudes » locales, les loyers impayés y explosent de + 40 % (Le Figaro, 19/07/2011), preuve que les occupants desdits logements vivent surtout du narcotrafic.
Mais quels sont les départements les plus pauvres ? L’Ariège (91e), le Cantal (92e) et la Creuse (96e). Ce, sans compensatoires trafics illicites. Cependant : où brûlent les voitures ?
Où tire-t-on à la kalachnikov sur les policiers ? Dans la Creuse ou en Seine-Saint-Denis ?
Les pauvres sont « assignés à résidence » et entassés dans de lointains territoires de relégation : FAUX !
À l’échelle du Bassin parisien entier, la Seine-Saint-Denis est dans une position centrale, non dans un coin perdu. Surtout, les « zones urbaines sensibles » (ZUS) du neuf-trois et de l’Île-de-France ont la population la plus mobile du pays (taux de mobilité de 61 %, selon l’Observatoire national des ZUS).
Enfin, les « pauvres » ne sont pas « entassés » dans les zones urbaines sensibles qui plutôt tendent à se vider. Fin 2010, l’INSEE nous apprend que les ZUS se dépeuplent : « La population des 717 ZUS métropolitaines a diminué de 2,3 % depuis 1999, alors que la population totale augmentait de 0,7 % ». Là encore, que des bobards.
Enfin, l’espace rural (18 % de la population métropolitaine, 11 millions d’habitants) compte désormais 32 % d’ouvriers, 27 % d’employés – seulement 7 % d’agriculteurs – sans que nulles exactions ne s’y commettent, ou presque.
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Merci à vlcsnap
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