Vladimir Poutine compte aujourd’hui sur l’expertise de Dominique Strauss-Kahn pour réformer l’économie russe et atténuer l’effet des sanctions internationales.
C’est le résultat d’un long processus. Après l’affaire du Sofitel, DSK se refait d’abord une santé financière en intervenant dans de nombreuses conférences, dont certaines sont rémunérées jusqu’à 150.000 euros de l’heure.
Puis il s’associe à un homme d’affaire, Thierry Leyne, et prend la tête d’une banque d’affaire luxembourgeoise baptisée LSK. Ensemble, ils vont créer la première banque d’investissement du Soudan du Sud. Là-bas, Dominique Strauss-Kahn comprend vite que son image n’a pas été entamée par les “affaires”.
Adoubé par le Kremlin
Il va donc commencer à user de son influence. En 2013, il est nommé conseiller du gouvernement serbe. Puis il prend place au conseil de surveillance d’une banque russe qui dépend du géant pétrolier Rosneft, placé aujourd’hui sur la liste noire des sanctions européennes.
Pour Christopher Dembick, économiste chez Saxo Bank, cela signifie que DSK est adoubé par le Kremlin : Ce n’est pas public, il ne s’affiche pas avec Vladimir Poutine, mais on ne peut pas avoir de siège dans un conseil de surveillance d’une grande entreprise sans l’aval du Kremlin. […]
Il faut bien comprendre que la Russie a énormément de potentiel mais que son économie est en grande difficulté sur le court-terme. DSK peut donc apporter son expertise.
Une expertise qui tombe à pic avec l’aggravation des sanctions internationales. Aujourd’hui, Poutine compte plus que jamais sur l’ancien patron du FMI pour dynamiser son marché intérieur.
France Inter – Secrets d’info (12/09/14)
(Merci à Lilib)