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Redoutant une contagion, les dirigeants européens ont du mal à cacher leur nervosité face à la perspective d’une indépendance de l’Écosse et agitent la menace de rejeter Édimbourg hors de l’UE. Cette semaine, un porte-parole de la Commission européenne a refusé de commenter les derniers sondages donnant le non et le oui au coude-à-coude, soulignant qu’il s’agissait d’une “affaire intérieure”.

Mais son président, José Manuel Barroso, s’était attiré les foudres des indépendantistes écossais en février lorsqu’il avait déclaré qu’il serait “extrêmement difficile, voire impossible“, pour une Écosse indépendante de rejoindre l’UE. “Il sera bien sûr très difficile d’obtenir l’accord de tous les autres États membres de l’UE pour accepter un nouveau pays venant d’un autre État membre“, avait-il déclaré.

Il avait cité l’Espagne, confrontée aux revendications séparatistes, qui a refusé de reconnaître le Kosovo. “C’est d’une certaine façon une situation similaire, car il s’agit d’un pays nouveau“, avait-il ajouté. Une maladresse que les indépendantistes écossais s’étaient empressés de dénoncer en distinguant leur référendum, consenti par Londres, à la déclaration d’indépendance du Kosovo unilatérale et contestée par la Serbie. […]

Une chose est sûre : “Un nouvel État indépendant deviendrait, du fait de son indépendance, un État extérieur à l’Union européenne“, a résumé dès 2013 le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, interrogé alors sur la Catalogne. Il lui faudrait donc demander à adhérer à l’UE, “selon les procédures d’accession connues“, ce qui pourrait durer jusqu’en 2020, selon les experts. “Dans tous les cas, cela serait soumis à ratification par tous les États membres“, avait-il poursuivi. […]

Le Point

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