Ils seraient près de 700 jihadistes français embrigadés par des “recruteurs efficaces” comme est présumé l’être Mourad Fares, un jeune Français extradé de Turquie mercredi 10 septembre. Des combattants français, à peine sortis de l’adolescence, souvent enrôlés sur internet, qui “rêvent de sauver des populations en péril, mais se retrouvent en enfer”.
Loïc Garnier, patron de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) détaille les caractéristiques de ce nouveau jihadisme. Il évoque le sort dramatique réservé aux jeunes filles, “dont la plupart ne sont attirées là-bas que pour des unions forcées, ou plus grave encore”… Le policier s’inquiète également du retour de ces jeunes gens, confirmant que les services arrêtent régulièrement des “soldats perdus” qui ont la volonté de commettre des attentats en France.
Cela fait plus de 20 ans que ce professionnel traque les terroristes. Il a croisé la route de jeunes Français partis combattre en Bosnie dans les années 90, en Afghanistan ou en Tchétchénie dans les années 2000. Il est chargé de coordonner toute la lutte antiterroriste, qui implique notamment les services de renseignement et la police judiciaire. Alors que les États-Unis s’apprêtent à accroître leur intervention en Irak, et que le ministre de l’Intérieur français doit dévoiler un nouveau plan antiterroriste, il a été autorisé à sortir de l’ombre.