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Le gouvernement du Soudan du Sud, plus jeune pays du monde au bord de la famine après neuf mois de guerre civile, a sommé mardi toutes les entreprises privées et ONG du pays de cesser d’employer des étrangers sous un mois et de les remplacer par des Sud-Soudanais.

La circulaire stipule également que «via le bureau du directeur général du Travail au ministère, ces postes doivent être pourvus par des citoyens sud-soudanais compétents».

Aucune explication à cette décision n’a été fournie dans l’immédiat, alors que l’économie balbutiante du jeune pays, qui a proclamé son indépendance le 9 juillet 2011 sur les décombres de décennies de guerres contre Khartoum, souffre de ce nouveau conflit et qu’une importante partie de la population dépend des ONG internationales pour se nourrir. […]

Contacté par l’AFP, le porte-parole du gouvernement sud-soudanais Michael Makuei a minimisé la portée de la circulaire, précisant qu’elle ne concernait que «les emplois que les Sud-Soudanais peuvent exercer» et suggéré un possible problème de communication de la part du ministère du Travail.

«Cela ne concerne pas tous les étrangers, mais ceux employés à des postes spécifiques», a-t-il affirmé depuis Addis Abeba, où se tiennent des négociations de paix qui s’éternisent sans réelle avancée.

Il a néanmoins confirmé que les postes rendus vacants par cette directive seraient pourvus «sous l’autorité du ministère» du Travail, laissant entendre que le gouvernement aurait son mot à dire sur les nominations.[…]

Libération

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