(…) Facteurs multiples, répond Nasar Meer, professeur de sociologie à l’Université Strathclyde, à Glasgow.
«D’emblée, le coût d’entrée en Écosse est moins cher qu’ailleurs, explique M. Meer. L’identité écossaise ne repose ni sur la religion, ni sur la blancheur de la peau, ni sur la langue ou sur le fait d’avoir été Écossais pendant des générations. Du coup, il est beaucoup plus facile pour les minorités de s’identifier à la nation, contrairement au Québec ou à la Catalogne, par exemple.»
Le SNP a eu le talent d’exploiter ce filon, ajoute le sociologue. En optant très tôt pour un nationalisme civique plutôt qu’ethnique, le parti indépendantiste a gagné la confiance des communautés culturelles. «Le SNP ne parle jamais des Écossais, mais bien des gens d’Écosse», résume-t-il, en soulignant que le parti compte plusieurs personnes d’origine sud-asiatique dans ses rangs.
Selon M. Meer, cette plateforme inclusive est ce qui distingue le SNP de la plupart des partis nationalistes en Europe. (…)
Merci à Baudoin